Björk

Musicienne, chanteuse, compositrice et actrice islandaise, Björk (de son vrai nom Björk Guðmundsdótti) s’est tout d’abord fait connaître comme l’une des chanteuses principales du groupe d’avant-garde islandais « The Sugarcubes », puis a suivi une nouvelle direction artistique en solo dans les années 90.

Bien que son style soit profondément ancré dans la pop, Björk a su développer une sonorité unique en intégrant diverses influences : electro, punk, trip-hop ou bien encore jazz. Sa musique a ensuite évoluée vers des horizons plus expérimentaux avec des albums aux influences techno comme « Homogenic » en 1997, ou uniquement basé sur le chant comme « Medúlla » en 2004. Sa dernière expérimentation musicale avec l’album-concept « Biophilia » en 2011 nous emmène dans un trip cérébral au pays des sons et des atomes.

Entrée dès l’âge de cinq ans au conservatoire de Reykjavik où elle apprend le piano et la flûte, Björk Gudmunsdottir enregistre, à 11 ans, un album avec « The Pops », le groupe de son beau-père. Disque d’or en Islande, cet album contient des reprises en islandais (dont une chanson des Beatles, « Fool On The Hill », qui devient « Alfur Út Úr Hól ») et quelques compositions de Björk.

Ado rebelle, elle écume les bars avec des groupes locaux comme « Exodus » (influence jazz), « Spit and Snot » (des ados punkettes) ou encore « Tappi Tikkaras » (dont le nom signifie « botte le cul des putes » en islandais), avec lequel elle sort deux mini-albums, « Bitid Fast i Vitid » (1982) et « Miranda » (1983).

En 1983, Björk forme avec quelques amis le groupe punk avant-gardiste « K.U.K.L. » (signifiant « sorcellerie » en islandais) qui sort deux albums « The Eye » (1984) et « Holidays in Europe » (1986).

Suite à la faillite de leur label, le groupe « K.U.K.L. » se disloque mais les membres forment alors « Sykurmolarnir » renommé ensuite « The Sugarcubes » par leur nouveau label. « The Sugarcubes » oscille entre new wave et pop anglaise, produit trois albums et part en tournée dans le monde entier avant de splitter définitivement.

Parallèlement, Björk enregistre deux chansons pour 808 State, un groupe de house britannique, et sort « Gling-Gló », composé principalement de reprises en islandais de standards du jazz.

En 1993, Björk part s’installer à Londres pour y enregistrer son premier album solo symboliquement intitulé « Debut ». Le succès de l’album propulse Björk au firmament des stars internationales, au point d’écrire le morceau « Bedtime Stories » pour Madonna en 1994.

À partir de là, les albums se suivent et ne se ressemblent pas. « Post », en 1995, brille par sa qualité musicale extraordinaire et rencontre un succès considérable.

En 1996, Björk décide de quitter Londres pour s’installer en Espagne après que la police londonienne eût intercepté un colis piégé à l’acide qu’un fan obsédé lui destinait avant de se suicider.

« Homogenic », qui voit le jour en 1997, exprime toute la dualité sentimentale, entre amour et colère, qui existait déjà dans « Post ». L’album se veut un hymne à la beauté de l’Islande, confrontant musicalement les doux paysages enneigés aux chaotiques paysages volcaniques.

Une attention toute particulière donnée aux clips musicaux conforte le statut d’artiste visuelle et non conventionnelle de Björk. Michel Gondry, notamment, réalise plusieurs vidéo-clips de la chanteuse tout du long de sa carrière.

En 2000, elle incarne le personnage principal de « Dancer in the Dark », le film de Lars von Trier, dont elle compose également la musique. Lors du Festival de Cannes, le film gagne la Palme d’or et Björk le prix d’interprétation féminine.

Album intime et introverti, « Vespertine » en 2001 lui permet de s’entourer de la harpiste Zeena Parkins, du duo électro Matmos ou encore du compositeur Mark Bell. Nombre de ses compositions sont ensuite réorchestrées pour une étonnante tournée symphonique.

Björk s’installe à New York en compagnie de son nouveau compagnon, l’artiste contemporain Matthew Barney et donne naissance à son deuxième enfant, Ísadóra.

Son disque suivant en 2004, « Medúlla », est déconcertant : cet album entièrement consacré à la voix humaine, n’utilise qu’un seul instrument, la voix parfois manipulée et déformée de Björk. Malgré les craintes d’un refus du public face à ce changement radical, l’album s’est finalement beaucoup vendu.

En 2006, « Volta » surtout teinté de cuivres (cor, tuba, trompette, trombone…) et de percussions, s’avère tribal et minéral.

En 2011, Björk, grande prêtresse de l’électro-experimento-alternatif, s’attelle à un projet scénique ambitieux et expérimental intitulé « Biophilia » dont le but est « d’explorer le fonctionnement du son, l’étendue infinie de l’univers, des systèmes planétaires aux structures atomiques ». Ce projet utilise des instruments créés pour l’occasion : un orgue contrôlé électroniquement, un pendule de neuf mètres utilisant la gravité pour produire des sons ainsi qu’une immense boîte à musique…

Indéniablement, Björk demeure l’une des figures les plus emblématiques de la culture pop et fait évoluer les limites comme aucun autre artiste.

En partenariat avec amazon.fr
Tous les produits
DVD
Livres
Livres en anglais
Boutique Kindle
Musique
Téléchargements MP3
Jouets & jeux
Jeux vidéos
Logiciels
Image Son Micro Photo
Ordinateurs
Gros électroménager
Cuisine & Maison
Montres
Bijoux
Recherche par mots clés