Calvin Russell

Chanteur et guitariste folk, rock et blues méconnu aux États-Unis, le rebelle texan Calvin Russell a eu une carrière essentiellement européenne.

Né en novembre 1948 à Austin (Texas), Calvin se met à la guitare à douze ans et joue dans son premier groupe « The Cavemen ». À quinze ans, il fugue et survit grâce à de petits boulots. Calvin Russell fréquente bientôt les maisons de correction puis passe une dizaine d’années derrière les barreaux.

À sa sortie de prison, il traverse le Rio Grande à Piedras Negras et El Paso et commence à écrire des chansons et à chanter de ville en ville.

Réfractaire au modèle américain de la réussite financière et sociale, il vit en véritable vagabond, vend du cannabis pour subsister mais il est arrêté par les autorités mexicaines en 1985 pour importation frauduleuse de stupéfiants.

Une année dans les geôles mexicaines le calme un peu. De retour au Texas dans sa ville natale, Calvin travaille comme plombier, charpentier, intérimaire de la démerde, mais continue de traîner dans un milieu marqué par l’alcool et la drogue. Il côtoie de nombreux musiciens, chante sans déchaîner les passions dans des clubs enfumés, accompagné seulement de sa guitare acoustique. Dans la lignée country-rock, Calvin Russell dresse le portrait des laissés-pour-compte d’une Amérique à la dérive.

En 1989, Patrick Mathé, le patron du label New Rose, une maison de disques française, le découvre au Continental Club à Austin. Intrigué autant par le physique du chanteur taillé à la machette que par la qualité de ses compositions, Patrick Mathé prend contact avec lui.

L’histoire d’amour avec la France démarre en 1990 avec l’album « A crack in time ». Complètement ignoré aux Etats-Unis, Calvin Russel débute donc véritablement sa carrière à quarante et un ans. L’accueil est excellent et Calvin ne tarde pas à venir en France pour en assurer la promotion.

L’année suivante, il sort « Sounds from the Fourth World », également enregistré à Austin, et consolide sa consécration.

En 1992, Calvin Russell poursuit sa carrière essentiellement européenne avec « Soldier ».

Début 1994 sort dans les bacs « Le Voyageur », un album live résumant sa tournée marathon de 178 concerts donnés en Europe en un an.

La pochette, « Dream Of The Dog » en 1995 reproduit les dessins d’une couverture indienne, dont certains symboles sont originaires de la tribu comanche de son arrière-grand-mère.

En 1996, l’album « Calvin Russell », enregistré à Memphis, est résolument blues pour le plus grand plaisir des puristes et de ses nombreux fans français, toujours les premiers servis 🙂

En 1997, alors que paraît sa compil « This Is My Life », un peu d’herbe trouvé dans sa voiture lors d’un contrôle manque de lui coûter cher. Finalement les choses s’arrangent, avec juste une mise en liberté semi-surveillée sous réhabilitation.

Bien qu’il ait une fâcheuse tendance à la répétition, les albums se suivent inlassablement : « SAM » en 1999, « Crossroads » (live) en 2000, « Rebel Radio » en 2001, « A man in full » en 2004, « In Spite of it All » en 2005, « Unrepentant » en 2007 et « Dawg Eat Dawg » en 2009.

Le blues rauque de Calvin Russel est surtout à déguster sur scène et il aime à se définir ainsi : « Je suis un rock’n’roller hors la loi qui combat la tristesse des temps modernes ». Son authenticité et son côté « outlaw » revendiqué ont su séduire les amateurs du genre.

Et pour ceux qui pouvaient encore douter de son incroyable stature, le live « Contrabendo » en 2011 remet les pendules à l’heure. Le 3 avril de cette même année hélas, un cancer du foie emporte le bluesman à l’âge de 62 ans.

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