En 2005, en Afghanistan, la guerre fait rage. George Bush est président des États-Unis, Jacques Chirac, celui de la France. Dans la capitale Afghane, les traditions peinent à changer et les archaïsmes culturels hérités de l’époque des talibans ont la vie dure : la démocratie est aux abonnés absents, les filles ne sont pas scolarisées, la burqa est imposée, les gradés continuent d’avoir la main haute sur le trafic d’armes et de drogue…
Au milieu de ce chaos émerge une oasis, un restaurant réservé aux expatriés qui propose de la « French Cuisine » ou quelque chose d’approchant, surtout au niveau des prix.
Au Kaboul Kitchen, journalistes, humanitaires, mercenaires, militaires et filles en maillot de bain font la fiesta tous les jours au bord de la piscine et l’alcool, les pétards et petits trafics en tout genre font marcher le commerce.
Jacky, le patron français de l’établissement, n’a une seule idée en tête : « faire du fric » et il connaît toutes les magouilles. Cependant, entre un colonel ripou à la gâchette facile, des fournisseurs mafieux et autres voisins fondamentalistes, Jacky pensait avoir déjà fort à faire. C’était sans compter sur Sophie, sa fille qu’il n’a pas vu depuis 20 ans, engagée dans l’humanitaire et fraîchement débarquée à l’improviste…
L’histoire repose sur une expérience vraie, celle vécue par Marc Victor, un journaliste français de RFI, qui a passé six années à Kaboul, de 2002 à 2008, alors que les troupes de l’Otan étaient déjà présentes en Afghanistan et avaient chassé les talibans du pouvoir après les attentats du 11-Septembre. Regrettant l’absence d’un endroit où pourrait se retrouver la communauté étrangère, il ouvre alors un restaurant réservé aux expatriés, « L’Atmosphère » qu’il gère jusqu’en 2008.