Groupe de rock progressif et psychédélique britannique formé en 1964 à Londres, Pink Floyd a vendu plusieurs centaines de millions d’albums à travers le monde et demeure un des monstres sacrés du rock.
Contrairement à ce que veut une légende aussi étrange que tenace, leur nom n’est en rien lié au flamant rose (qui se dit flamingo en anglais), mais associe les prénoms de deux bluesmen, Pink Anderson et Floyd Council.
Au milieu des années 60, Pink Floyd devient rapidement l’un des groupes underground londoniens les plus populaires de la scène psychédélique. Roger « Syd » Barrett, qui s’adonne de plus en plus aux drogues psychédéliques (marijuana, LSD) quitte définitivement le groupe en 1968. David Gilmour, un ami d’enfance de Barrett vient compléter la formation composée alors de Roger Waters, Nicholas Mason et Richard Wright.
En 1969, le groupe se dirige vers la composition de musique de films, puis vers une orientation expérimentale à l’extrème avec notamment la sortie du double album « Ummagumma » et en 1970, vers des compositions plus nettement marquées de rock progressif avec « Atom Heart Mother » (la célèbre jaquette ornée d’une vache).
Les albums suivant le départ de Barrett révèlent les qualités d’écriture du bassiste Roger Waters, signant toutes les paroles à partir de 1972 et devenant progressivement le meneur du groupe.
En 1973, Pink Floyd acquiert une célébrité mondiale avec l’album « The Dark Side of The Moon », opus phénoménal et novateur, bénéficiant des plus grandes avancées techniques de l’époque. Cet album-concept dont les thèmes dominants sont la vieillesse, la folie et la mort devient l’un des trois albums les plus vendus de tous les temps. Avec plus de 50 millions d’exemplaires vendus, cet album reste dans le top 200 américain pendant mille sept semaines au total, soit plus de dix-neuf ans.
Le groupe enchaîne ensuite les succès avec « Wish You Were Here » (1975), « Animals » (1977) et « The Wall » (1979). En 1982, « The Wall » est porté sur écran par le réalisateur Alan Parker avec Bob Geldof dans le rôle de Pink. L’album devient le deuxième grand succès planétaire du groupe avec tout particulièrement le single « Another Brick in the Wall, Part 2 ». Cependant des tensions apparues dans le groupe au fil des années, finissent par éclater en 1980 et le claviériste Richard Wright est exclu du groupe par Roger Waters, qui en prend entièrement le contrôle.
Les tournées qui suivent chaque album connaissent des records d’affluence et associent définitivement Pink Floyd aux concerts gigantesques, avec grand renfort de pyrotechnie ou de personnage gonflables.
Avec la sortie en 1983 de l’album sombre et atypique « The Final Cut », Roger Waters ne considére le groupe que comme un simple exécutant de ses compositions et annonce son départ en 1985, pensant que pink Floyd n’y survivrait pas. Que nenni ! De 1985 à 1987, une guerre d’avocats afin d’utiliser le nom de Pink Floyd va donner raison à David Gilmour et à Nick Mason.
« A Momentary Lapse of Reason » sort en 1987 suivi par une tournée mondiale couronnée par la sortie d’un double album live « Delicate Sound of Thunder » en 1988.
Rick Wright réintègre le groupe. En 1994, après 6 ans d’absence, l’album « The Division Bell » est suivi par le double live « P·U·L·S·E » en 1995. Polly Samson, la femme de Gilmour, co-signe les paroles de sept titres sur onze.
En 1996, Pink Floyd entre au Rock’n’Roll Hall of Fame. Waters est absent lors de la cérémonie d’intronisation.
En 1997, un astéroïde (19367) est nommé « Pink Floyd » en l’honneur du groupe.
Sous l’impulsion de Bob Geldof, le groupe « Pink Floyd » au complet avec Roger Waters, se reforme le temps d’un concert pour le « Live 8 » du 2 Juillet 2005 à Hyde Park. Les rumeurs de reformation du groupe, démenties par David Gilmour, sont devenues caduques avec la mort de Richard Wright en 2008.
En septembre 2011, EMI réédite le catalogue du groupe intégralement remastérisé, soit quatorze albums.