Bruno Nicolini, alias Bénabar, a grandi en banlieue parisienne, dans l’Essonne. Le bac en poche, il part sur les traces de son père, régisseur dans le cinéma et décroche un stage d’assistant technicien puis devient régisseur adjoint sur Le Brasier (1991).
Il réalise trois courts-métrages : « Nada Lezard » (1991), « Sursum corda » (1994) et « José Jeannette » (1992). Ce dernier court-métrage sera primé au Festival de Cognac et lui vaudra également le prix Georges de Beauregard, le Prix du Public de Nancy et le Prix Spécial du Jury à Montréal.
Bruno Nicolini exerce aussi ses talents comme scénariste à la télévision, principalement pour la série H (avec Jamel Debbouze) et La Famille Guérin sur Canal +.
C’est à 25 ans qu’il se lance dans la chanson, plus attiré par le texte que par la musique. Pas très calé en solfège, il déchiffre les partitions au feeling, en parfait autodidacte. Fasciné par l’univers du cirque, Bruno emprunte son nom au clown Barnabé qui devient Bénabar en verlan. Il se produit dans des petites salles et dans des bars, en duo avec un ami, Patchol. Au fil des ans et des concerts, Bénabar s’entoure de musiciens : Denis Grare au saxo, accordéon et aux choeurs, Vincent Schaeffer, à la trompette et au trombone, Pascal Vignon à la batterie, et Stéphane Benveniste à la contrebasse.
Le groupe « Bénabar et Associés » sort en 1998 l’album « La P’tite Monnaie » et commence à se faire un nom sur scène et sur quelques radios.
En 2001, un premier album solo intitulé « Bénabar » voit le jour : le single « Y a une fille qu’habite chez moi » fait immédiatement un tabac, et l’album est salué par le public comme la critique. L’année suivante, Bénabar fait la première partie d’Henri Salvador pour sa tournée dans toute la France.
Le chanteur affirme son style, s’immisçant dans l’intimité du quotidien pour en dépeindre les petits détails avec humour et poésie.
Devenu le chouchou parmi les chanteurs de la nouvelle scène française, Bénabar sort un nouvel opus, « Les Risques du Métier », qui remporte le prix du Meilleur album de chanson et variétés aux Victoires de la Musique 2004.
En 2005, « Reprise des négociations » est un album plus profond. Bénabar est consacré « meilleur interprète masculin » aux Victoires de la musique 2007 et devient la nouvelle voix de la chanson française à textes, digne successeur de Brel, Brassens ou Renaud.
Si Bénabar décrit avec humour et poésie des faits de la vie quotidienne, des traits de la société et certaines étapes de la vie, certaines chansons traitent également de questions plus engagées, comme dans « Qu’est-ce que tu voulais que je lui dise ? » et dénoncent avec amertume le mal de vivre de la société moderne. Toutefois, le thème le plus récurrent est sans conteste le passage d’une vie insouciante d’« adolescent » à celle d’adulte.
Très médiatique, Bénabar remplit sans difficulté l’Olympia ou Bercy, est à l’affiche des plus grands festivals, participe au spectacle des Enfoirés (il rejoint la troupe en 2007) et joue le rôle du chimiste dans le conte pour enfant « Le Soldat rose ».
L’album « Infréquentable » sort en 2008, puis « Les bénéfices du doute » en 2011. Comme pour beaucoup de ses camarades qui ont débuté en faisant la tournée des bars et des petites salles, Bénabar est avant tout un artiste de scène. L’humour et la spontanéité s’expriment bien mieux en live que dans ses disques. Il aime ainsi émailler ses spectacles de petits sketches et de blagues.
Véritable touche-à-tout, Bénabar est désormais partagé entre la musique, la télévision (apparition dans « Scènes de ménages : ce soir, ils reçoivent »), le cinéma (« incognito ») et le théâtre (« Quelqu’un comme vous »).